C’est aux protocoles de s’adapter aux femmes. Et non l’inverse !
Écoute l’épisode 2 de mon podcast Kiffe ton accouchement ⬇️
Oui, les sages-femmes sont débordées.
Oui, tout ne peut pas se passer comme prévu.
Oui, dans les maternités il y a des protocoles.
Mais un protocole n'est pas au dessus des lois. Et ce n'est pas parce que les femmes font le choix d'aller accoucher à la maternité qu'elles devraient revoir leur projet de naissance à la baisse.
✘ Ce n'est pas parce que les femmes accouchent à la maternité qu'elles devraient tout accepter, tout subir sans tenter de négocier, de poser des questions ou oser dire non !
✘ Ce n’est pas aux femmes de s’adapter aux protocoles. Ce sont les protocoles qui doivent s’adapter aux femmes.
Oui, il y a une réalité sur le terrain.
Oui, tout n'est pas forcément négociable.
Oui, les sages-femmes ne peuvent pas toujours respecter le projet de naissance à la lettre, faute de temps, de moyens et de matériels.
Mais les femmes doivent-elles revoir leurs besoins à la baisse ?
Sous prétexte que notre système médical va mal, les femmes devraient se taire, s'en accommoder sans essayer de défendre leurs choix ?
Mon rôle est justement d'informer les femmes, de leur rappeler ce qu'elles ont le droit de demander, de négocier ou de refuser.
Mon rôle, c’est leur donner les outils pour qu'elles puissent :
Oser poser des questions,
S'affirmer et avoir confiance en elles,
Faire entendre leur voix,
Défendre leur projet de naissance,
Accoucher comme elles le veulent.
Ce n’est pas envoyer du rêve aux femmes, c'est juste leur dire il y a des protocoles à prendre en compte certes, mais qu’elles ont aussi leur mot à dire !
✘ Je ne peux pas accepter le fait qu'on dise aux femmes “ tu accouches à la maternité, il y a des protocoles, tais-toi et accepte-les ".
D'ailleurs, celles qui me suivent sur Instagram savent que ce n’est pas du tout ce que j'ai envie de partager, ni la façon dont j'ai envie de vous accompagner.
Ce que j'ai envie de vous offrir, c'est vraiment une vision la plus claire possible et toutes les options qui s'offrent à vous pour faire des choix éclairés. Et effectivement, il y a une réalité hospitalière avec des protocoles, avec des exigences, avec le fait qu’il n'y a pas assez de sages femmes, qu'elles ont des conditions de travail qui sont très difficiles.
C’est une réalité que l’on ne peut pas ignorer.
Et d’ailleurs, à aucun moment je ne fais croire aux femmes que c'est tout beau, tout rose à la maternité. Cela fait partie des choses dont il faut que les femmes aient conscience et qu'elles prennent en compte.
Oui, il faut que les femmes sachent comme mettant un pied à la maternité, il y aura un risque de médicalisation systématique de leur accouchement.
Parce qu'il y a des protocoles, parce qu'il y a des choses qui seront difficilement négociables.
Mais est-ce que du coup, mon rôle c'est de dire à ces femmes d’accepter sans poser de questions, de se laisser faire, sans poser de questions ?
Je prends l'exemple de l'injection d'ocytocine de synthèse pour la délivrance du placenta : on sait que dans la plupart des maternités, c'est très difficile à négocier. On le sait, je le sais, et toutes les femmes que j'accompagne le savent.
Mais est-ce que cela veut dire pour autant de ne pas tenter de négocier, de ne pas essayer de trouver un terrain d'entente avec l'équipe médicale ?
Est-ce qu'il est possible de la reporter?
Est-ce qu'on peut attendre que mon bébé soit sorti?
Est-ce qu'on peut attendre que le clampage du cordon soit fait avant que j'ai cette injection d'ocytocine?
Ce n’'est pas envoyer du rêve aux femmes, c'est juste leur dire il y a des protocoles à prendre en compte, mais qu’elles ont aussi leur mot à dire.
Je ne peux pas accepter le fait qu'on dise aux femmes “ tu accoucher à la maternité, il y a des protocoles et accepte et tais-toi !”
Ce qui est important, c'est de donner aux femmes la confiance, les outils, les connaissances pour qu’elles puissent connaître ces fameux protocoles, mais aussi de l'ensemble des choix qui s'offrent à elles.
